Biographie de Nat King Cole, un crooner de légende
Nat King Cole : Biographie, Carrière Musicale, discographie de l’un des plus grands crooners américains
Nat King Cole, comme son nom l’indique est sûrement l’un des plus grands « Crooners » de la grande famille et plus particulièrement de celle des « Mister Swing ». Sa qualité de pianiste fait de lui un aristocrate du style.
Pendant toute sa vie d’artiste célèbre (nous ne parlons pas des débuts), Nat sera contraint de chanter avec talent des « bluettes » imposées par les directeurs artistiques de ses maisons de disques. C’est un peu comme si un pilote de formule 1 faisait chauffeur de grand hôtel. L’avantage de ce genre de situation, pour les auditeurs, c’est qu’au final : on se retrouve avec de merveilleux disques de chansons populaires, magnifiquement interprétées sur fond d’arrangements jazzy et symphoniques : le luxe à l’état pur !
Même quand le grand Nat King Cole était contraint de chanter en espagnol ou en portugais, avec un accent ridicule, pour le marché sud-américain, il était génial.
Mettez sur votre platine une disque « Capitol » de Nat King et votre vie devient un film technicolor, face à l’océan pacifique, par une belle soirée d’été, arrive jusqu’à vous le parfum des magnolias !
Avant de vous laisser aller à la rêverie, il faut vous rappeler que Nathaniel Adams Coles est né le 17 mars 1917 dans l’Alabama. Son père est pasteur et sa mère chante. Dès son plus jeune age il pourra s’initier au piano. Il passera son adolescence à Chicago, jouant à l’église pour ses parents. Influencé par son frère qui joue de la contrebasse et les stars du jazz de l’époque (de Earl Hines à Louis Armstrong) il trouvera son style après quelques galères de musicien débutant (remplacements dans les orchestres, tournées difficiles…), pour finalement trouver sa formule : celle du trio jazz (piano, basse, batterie avec, par la suite, des bongos et un guitariste).
La légende dit qu’alors qu’il se produisait dans un bar, avec son trio, un pochetron l’obligeât à chanter une chanson à la mode et qu’il finit par s’exécuter. On dit aussi, que les dames furent immédiatement séduites par sa voix « satinée ». Sa nouvelle réputation de jazzman-charmeur, capable d’interpréter occasionnellement et magnifiquement des ballades romantiques, vont lui valoir un engagement chez Capitol, la maison de disque des Crooners, dès 1942.
En 1948 Nat King Cole se produit déjà avec un grand orchestre à Cordes avec de très belles balades nostalgiques telles que « Nature Boy ».
« Parfois, je peux tomber par hasard sur une belle mélodie, composée par une femme au foyer ou n’importe qui. C’est comme ça que j’ai trouvé la partition de Nature Boy : un type me l’a déposée à l’entrée des artistes… » (Cole dans une interview de 1952). Avec cette chanson nostalgique, Nat King Cole fera l’un de ses premiers grands succès, devenant ainsi l’un des artistes majeurs de la firme Capitol.
Sans faire de vagues, de scandales Nat King Cole, de films en concerts, d’enregistrements en apparitions télévisées, va humblement faire son métier pour laisser derrière lui une œuvre variée : allant des premiers enregistrements, véritables joyaux du jazz en trio, à quelques merveilles de la variété sophistiquée, faisant le prestige de la firme Capitol. Il fera également carrière à Hollywood avec des films tels que « La femme au gardénia » (Fritz Lang 1953) ou « St Louis Blues » (1958) dans lequel il incarne le compositeur WC ANDY.
Quand le disque « Unforgettable » sort en 1951, il reste désespérément à la 14° place dans les hit parades américains mais deviendra, cette chanson, le succès mythique de Nat King Cole. Ce titre sera repris en duo virtuel, par sa filles Nathalie Cole dans un album de 1991, également intitulé « Unforgettable ».
Nat King Cole s’éteindra le 15 février 1965 à la suite d’un cancer. Il venait d’achever le tournage d’un western intitulé « Cat Ballou » ainsi que l’enregistrement de la chanson du film.
« Quand j’ai rencontré Nat King cole, c’était peu de temps avant sa disparition en 1965. Il était en train d’ enregistrer un album en Français et la maison de disques CAPITOL m’avait demandé de le « coacher » sur l’accent et la prononciation car on ne comprenait pas son phrasé. Nous avons travaillé un moi entier, tous les après midi : il fumait constamment, même en chantant. Pendant l’enregistrement, dans une respiration musicale, il tirait sur sa cigarette !. Sur cette photo nous sommes au restaurant : à un moment Nat à du s’absenter car il était victime d’une quinte de toux. Il se plaignait d’une bronchite mais, en fait, c’était le cancer qu’il avait. Il est décédé peu après. » (LINE RENAUD)
Et Nat King Cole chantait … « Ballerina »
Nous sommes au fameux « Sands Hotel » de Las végas en janvier 1960. Le grand orchestre du Sands est là, dans la pénombre d’un somptueux fond de scène.On aperçoit une cinquantaine de musiciens derrière les pupitres éclairés. C’est alors que l’aboyeur entre en scène et annonce :
« The sands hotel takes pleasure in presenting Mister Nat King Cole… »
Veste à revers satinée, canne à pommeau arrive Nat King Cole pour chanter « Dance, Ballerina, dance…. »
Le cd à écouter …. The very best of Nat king Cole »
Discographie de Nat King Cole
- The King Cole Trio (1944)
- Nat King Cole Trio Volume 2 (1945)
- The King Cole Trio Volume 3 (1946)
- Penthouse Serenade (1946)
- King Cole for Kids (1946)
- Nat King Cole Sings for Two In Love (1953)
- After Midnight (1956)
- Love Is the Thing (1957)
- St. Louis Blues (1958)
- The Very Thought of You (1958)
- To Whom It May Concern (1959)
- Every Time I Feel the Spirit (1960)
- Wild Is Love (1960)
- The Magic of Christmas (1960)
- The Nat King Cole Story (1961)
- The Touch of Your Lips (1961)
- Dear Lonely Hearts (1962)
- Ramblin’ Rose (1962)
- Nat King Cole Sings/George Shearing Plays (1962)
- Those Lazy-Hazy-Crazy Days of Summer (1963)
- Let’s Face the Music! (1964)
- I Don’t Want to Be Hurt Anymore (1964)
- L-O-V-E (1965)
- The Christmas Song (1965)
- Where Did Everyone Go? (1965)
- Sings My Fair Lady (1965)
- The Beautiful Ballads (1966)
- Big Band Cole (1966)
- The More I See You (1966)
- Thank You Pretty Baby (1967)
- Love Is a Many-Splendored Thing (1967)
- The Nat King Cole Songbook (1965-1967)
- The World of Nat King Cole (1965-1967)
- In Person (1968)
- The Voice of Nat King Cole (1983)