Jamie Cullum est un musicien célébré aux quatre coins du monde par des foules de fans fidèles. Au cours des 18 dernières années, Il a livré des concerts légendaires notamment lors de nombreux festivals aux côtés d’artistes aussi variés que Herbie Hancock, Kendrick Lamar, St Vincent ou Lang Lang. Fort d’une carrière artistique couronnée de succès, avec huit albums studios et un neuvième qu’il s’apprête à sortir, Jamie Cullum s’est également forgé une solide réputation de présentateur, récoltant plusieurs prix pour ses émissions musicales. Tel un fan et un étudiant débordant toujours d’enthousiasme et qui ne semble pas connaitre de barrières créatives, sa façon d’aborder les différents aspects de sa carrière n’a pas changé depuis ses débuts.
Il y a une demi-vie de cela, il avait investi son emprunt d’étudiant pour enregistrer son premier LP, ‘Heard It All Before’. C’était l’époque où il donnait quatre à cinq concerts par semaine afin de financer sa vie d’étudiant et n’hésitait pas à s’essayer à tous les instruments nécessaires pour jouer dans des groupes de rock obscures ; aidé par un mélange de talent, de chance et d’abnégation qui sont restés les principaux atouts de la carrière de Jamie Cullum à ce jour.
Avec le succès de l’album ‘Twentysomething’ qui révéle Jamie Cullum au public grâce à une sortie plus ambitieuse, et son successeur ‘Catching Tales’, Jamie Cullum a été nommé pour un Brit, un Grammy award et d’autres prix internationaux. Mais l’accomplissement le plus impressionnant pendant ces cinq années qu’il a passé à arpenter le monde sans relâche pour promouvoir ses albums, c’est une carrière sur scène accomplie que chacun envierait et qui l’aura emmené partout autour du globe. Jamie Cullum se sera ainsi produit dans plus de quarante pays, certains l’ayant accueilli à plusieurs reprises. Si vous l’avez vu jouer, vous saurez sans doute qu’il est difficile de ne pas le classer parmi les meilleurs interprètes live toujours en activité. Cette réputation n’a fait que grandir, de Singapour à Sao Paolo et dans la plupart des villes où il s’est produit entre les deux, avec en apothéose une prestation donnée, comme un rêve d’enfant exaucé, au milieu de ces fameux champs de boue du Somerset dans l’ouest de l’Angleterre : “Le concert donné sur la Scène Pyramide au Glastonbury Festival 18 ans après mes débuts était vraiment un moment fort de ma carrière. Comme cet objectif de longue date que je ne voulais avouer, y livrer une performance au plus haut niveau de mes capacités, portée par un jeu de scène que j’ai eu l’occasion de travailler tout au long de ces années. Tout comme ces artistes qui m’avaient inspiré sur scène Dr John, Prince, James Brown, Ben Folds, The Roots.”.
Jamie Cullum a également été invité à parrainer et programmer certains de ses festivals préférés, organisant des concerts extraordinaires telles les soirées musicales avec orchestre au Royal Albert Hall pour l’émission BBC Proms (à deux reprises), le Hollywood Bowl avec l’orchestre philharmonique de Los Angeles et une soirée de Jazz et Drum’n’Bass au Forum de Londres.
Ses pairs ont toujours eu la plus haute estime pour le travail créatif de Jamie Cullum, que ce soit des légendes d’hier ou d’aujourd’hui, qui l’appellent pour collaborer ou parler de musique. La musique qu’il enregistre se compose d’un mélange de titres orignaux, de classiques de jazz ainsi que des relectures de morceaux contemporains. “La liberté de pouvoir collaborer et grandir en tant que créateur a été un des aspects les plus excitants de ma carrière. De prendre le temps d’improviser de la musique house pendant quelques mois lors de festivals de musiques électroniques à travers l’Europe. De pouvoir écrire des chansons pour des films, réaliser des interviews de mes héros et bien d’autres choses, comme collaborer sur l’écriture de chansons avec des gens comme Pharrell, Craig David ou Del the funky Homosapien; jouer en duo avec Burt Bacharach un jour puis Spinal Tap le jour suivant! C’est la raison pour laquelle cela reste toujours frais et excitant à mes yeux.”
Une des choses qui lui tenait le plus à cœur était de pouvoir composer de la musique de film ; son intérêt pour le cinéma datant de ses années étudiantes et de son diplôme reçu avec les honneurs en Film et Littérature Anglaise à l’université de Reading. Les commandes les plus remarquables, parmi les récentes, la première étant pour Bienvenue chez les Robinson (Meet The Robinsons) de Disney et la dernière en date pour le générique de fin du dernier film de gentils bandits Gentleman Cambrioleur (King of Thieves). Malgré tout son œuvre la plus connue dans ce registre reste son travail avec Clint Eastwood pour le générique du film primé Gran Torino.
Puisant son inspiration dans ses autres grandes passions : l’écriture, la photographie et le design – Jamie a réalisé deux parutions d’une revue baptisée ‘The Eighty-Eight’, qui s’est arrachée auprès de ses fans et de nombreux autres curieux. Un fervent enthousiaste du monde analogique, il n’en reste pas moins dans son élément dans le domaine digital : sa série sur YouTube ‘The Song Society’ qui couvre des sujets divers et variés est écoutée par des millions de gens. “Je sens que le projet ‘The Song Society’ fera partie de ma vie pour les années à venir. J’y présente avec amour les chansons d’autres artistes, notamment du monde de la pop, un moment vécu avec beaucoup de plaisir, de spontanéité et je m’aventure au plus profond des liens tissés entre les artistes afin de livrer un contenu formidable en exactement une heure”.
Jamie Cullum compte également beaucoup d’auditeurs qui le suivent via ses émissions de radio sur des réseaux nationaux. Avec le jazz comme point de départ, l’émission explore les univers hip-hop, des musiques électroniques et au-delà, faisant découvrir divers morceaux, interviews et sessions live. Programmée à ses débuts en 2010 sur la radio BBC2, l’émission a récolté plus d’une douzaine de prix depuis. Le dernier en date, (aussi le plus prestigieux) est le Gold ARIA dans la catégorie Meilleur Présentateur Musical décerné fin 2018. En recevant le prix le plus couru de la soirée, Jamie confiait “tout a commencé il y a quelques années comme une aventure pour le plaisir, sans jamais penser que cela me mènerait ici aujourd’hui. J’écoutais John Peel, Trevor Nelson, Gilles Peterson, Humphrey Littleton, Marc and Lard ou Tim Westwood, tous auront nourri mon amour de la musique et m’auront inspiré pour faire carrière en tant que musicien. J’ai toujours cru en l’importance d’avoir des personnes cultivées et passionnées pour guider les gens”. Ajoutant, “Au cours de ma carrière j’ai toujours senti ce besoin de vanter la musique d’autres musiciens. Je suis béni d’avoir eu la chance de communiquer cette passion sur la magnifique BBC Radio 2.” Son panache sur scène est égalé par son talent pour les interviews. Paul McCartney, Gil-Scott Heron, Paul Simon, Cleo Laine, Clint Eastwood, Dave Brubeck, Martin Freeman, Kate Bush et le batteur de Metallica, Lars Ulrich, tous des invités de l’émission, tout comme cet autre pianiste Billy Joel, qui l’avait rejoint pour une spéciale sur la Radio 2, après avoir invité Jamie Cullum à se produire en première partie de son spectacle au Madison Square Garden huit soirs d’affilé !
Entre émissions de radio hebdomadaires et la sortie prochaine d’un nouvel album, les journées de Jamie Cullum sont plus que remplies. Mais il parvient tout de même à concilier le tout avec son rôle de juré pour le Mercury Music Prize, et les associations à travers lesquelles il fait la promotion de la musique auprès du jeune public, ou avec In House Records qui oeuvre pour la réinsertion d’anciens criminels par la musique. Jamie a également eu les honneurs d’enregistrer une chanson pour la dernière campagne de récolte de fonds sur l’émission de TV BBC Children in Need.
Que dire de plus ? “Les prochains projets que je souhaite réaliser ? Je me sens toujours aussi passionné de musique et toujours prompt à apprendre de nouvelles choses. J’ai commencé à me plonger dans la discipline de la théorie musicale afin d’approfondir ma maitrise de piano. Mais c’est en tant qu’auteur-compositeur que je souhaiterais réellement grandir désormais. J’ai gouté à ce plaisir en travaillant sur la chanson pour Gran Torino. C’est la première fois que j’avais l’impression de saisir un peu plus les compétences demandées pour ce travail. Créer au-delà de l’instinct seul, en construisant des fondations au moyen des qualités développées au cours des années. J’ai pu observer cela avec mes héros que ce soit ceux avec lesquels j’ai travaillés ou ceux que j’ai interviewés, et j’espère que c’est un projet que je peux aussi développer et porter en moi pendant des années à venir”.