Count Basie né sous le nom de Williams James est né le 21 août 1904 à Red Bank au New Jersey aux Etats-Unis. Passionné de musique depuis son plus jeune âge, Count Basie prend des leçons de piano, mais ne brille guère pour ce qui est du reste de sa scolarité et quitte tôt l’école. Adolescent il est engagé par hasard pour accompagner un spectacle au piano et apprend vite à improviser des airs.
Attirés par la batterie à 15 ans, il décide de se consacrer uniquement au piano.
C’est la rencontre avec Sonny Greer, le batteur de Duke Ellington lui permet de décrocher ses premiers engagements auprès d’orchestres de jazz. Il réalise plusieurs tournées au milieu des années 1920 rencontrant à Kansas City et surtout à Chicago la crème des jazzmen de l’époque.
En 1925, il est engagé au Club Leroy’s et y rencontre Fats Waller qui lui apprend à maîtriser l’orgue.
Améliorant sa maîtrise technique au fil des rencontres et des engagements, William Basie rejoint l’orchestre Walter Page and His Famous Blue Devils et réalise plusieurs tournées avec la troupe, gagnant au passage son sobriquet de « Count » Basie, selon la tradition du milieu du jazz d’affubler ses musiciens vedettes de titres royaux ou plus modestement, aristocratiques.
Il rejoint en 1929, l’orchestre de Bennie Moten, cumulant des fonctions de pianiste et d’arrangeur.
Count Basie s’établit à Kansas City pour collaborer avec Moten, mais l’orchestre est vite plongé dans la tourmente : fâché avec le reste des musiciens, Moten est exclu de sa propre troupe et il doit le remplacer, rebaptisant l’orchestre Count Basie and His Cherry Blossoms.
L’expérience ne dure pas et il retournera travailler avec Moten, dans un nouvel orchestre.
Leur collaboration se fini en 1935, quand Bennie Moten meurt. Count Basie fondera alors un nouvel orchestre qui prend en 1936 le nom de Count Basie and His Baron of Rythm : le groupe commence à passer à la radio. Ils sortiront le titre « One o’clock Jump » qui devient l’un de ses airs les plus connus.
Dans les années 1930, Count Basie et son groupe s’installe à New York, et décroche un contrat chez Decca.
Le producteur John Hammond assure à la troupe une recrue de poids en leur assurant la collaboration de Billie Holiday lors d’une mémorable battle of the bands, compétition entre orchestres de jazz organisée au club Savoy, l’orchestre de Count Basie réussit à remporter la victoire face à Chick Webb qui comptait pour la collaboration d’Ella Fitzgerald en personne.
Grâce a ce spectaculaire succès, la troupe s’impose définitivement auprès du public new-yorkais.
Billie Holiday étant partie pour travailler avec l’orchestre d’Artie Shaw, Count Basie la remplace par Helen Humes. Grâce à ses chanteuses successives, et au soutien du réseau CBS, son orchestre connaît un bond de notoriété et s’affirme comme l’un des piliers du jazz.
En 1950, il réalise des tournées internationales, la popularité du jazz en Europe après 1945 lui permet de donner un coup de pouce décisif à sa carrière. Il multiplie avec son groupe les collaborations avec des invités prestigieux comme Frank Sinatra ou Ella Fitzgerald. Les enregistrements de la troupe bénéficient également de l’apports d’arrangeurs de talents, parmi lesquels Quincy Jones ou Neal Hefti.
Les amateurs de jazz ne sont pas fan du nouveau son de Count Basie, il sortira alors l’enregistrement live At Newport qui remportera un triomphe en 1957, suivi l’année suivante de The Atomic Mr Basie.
Le count Basie orchestra joue en 1958 devant la reine d’Angleterre Elisabeth II et en 1960 dans une soirée à l’honneur du candidat à la présidence des Etats-Unis John Fitzgerald Kennedy. Count Basie s’allie également avec de grands noms pour les besoins d’albums en duo, comme en 1960 il réalise avec Duke Ellington le disque First Time ! The Count Meets The Duke. En 1960 il est le partenaire de Tony Bennett pour Strike Up The Band en 1962 et 1964 avec Frank Sinatra il sortent le duo Sinatra-Basie It Might As Well Be Swing et en 1963 avec Ella Fitzgerald Ella and Basie
La troupe Count Basie Orchestra tourne sans arrêt autour du monde, le pianiste chef d’orchestre, désormais coiffé d’une casquette d’officier marine, fait figure de capitaine inamovible de la musique jazz.
En partenariat avec Oscar Peterson, il réalise plusieurs tournées en Amérique Du Nord.
En 1970 Count Basie et sa troupe accompagne Frank Sinatra pour un concert de bienfaisance diffusé en Grande Bretagne sur la BBC, une expérience que le crooner a décrit comme l’une de ses expériences musicales préférées.
Au milieu des années 1970, Ella Fitzgerald réalise avec le Count Basie Orchestra plusieurs tournées.
En 1979, Count Basie et la chanteuse collaborent à nouveau sur trois nouveaux albums : Digital III at Montreux, A Classy Pair et A perfect Match. Count Basie accumule les Grammy Awards dans la catégorie des prestations instrumentales.
La maladie finit par le rattraper : le 26 Avril 1984, il meurt d’un cancer du pancréas à Hollywood en Floride.