Billie Holiday, une affaire d’État : la chanteuse et actrice Andra Day incarne magnifiquement « Lady Day »
Le nouveau biopic de Billie Holiday réalisé par Lee Daniels disponible depuis le 2 juin est un véritable chef-d’œuvre.
Le nouveau biopic sur Billie Holiday est sorti dès le 26 février 2021 sur la plateforme de téléchargement Hulu et sorti en France début juin. Sa vie personnelle est largement mise en avant pour attirer les spectateurs dans les salles.
Ce nouveau biopic sur la chanteuse noire américaine, n’est pas le premier et son histoire au cinéma en français et s’intitule tout simplement : Billie Holiday, une affaire d’Etat » et non « Billie Holiday contre l’Amérique » titre original : « Billie Holiday against the United States ». Avant de voir ce nouvel opus, il faut savoir qu’un autre film sur la Diva du jazz et du blues avait été déjà réalisé dans les seventies avec Diana Ross pour incarner Billie.
L’actrice de « Billie Holiday, une affaire d’état » s’appelle Andra Day et c’est une chanteuse confirmée qui nous vient de Washington. En 2016 elle nous avait déjà étonné avec « Rise up » une chanson qui montre tout son talent de véritable chanteuse et pour revenir au film de 2021, le réalisateur Lee Daniels, gay et militant, entendait dans ce nouveau film bien mettre en avant la chanteuse révolutionnaire à son époque pour les droits humains, sans dissimuler sa bisexualité. Chose normale car déjà, de son temps, la chanteuse n’hésitait pas à s’afficher avec des actrices telles que Tallulah Bankhead.
Voici donc Billie Holiday remise en scène, dans une très belle réalisation, comme une nouvelle icone du Queer et on peut se réjouir à l’avance que de nouvelles générations profitent de ce film pour découvrir une sublime artiste et sa musique, formidablement incarnée par une vraie chanteuse à la hauteur de son rôle, en la personne de Andra Day.
Quant à la BO du film, elle est tout simplement exceptionnelle avec une actrice-chanteuse qui incarne réellement la diva du jazz avec un réalisme dans le chant parfaitement à la hauteur des moments les plus sombres d’une femme complexe et souvent torturée. Les scènes en public, avec un grand orchestre donnent ce même frisson que celui qu’a pu ressentir le grand public américain de l’époque, blanc ou noir, sincère ou curieux, en allant voir Billie Holiday.