100 ans de radio de l’ AM à la FM et maintenant à la radio numérique DAB+
A l’occasion de la fête de la radio la radio passe au numérique le DAB+ dans tout l’hexagone.
En 2021, cent ans après l’invention de la radio, ce média adoré des Français subit sa troisième mutation technique, la radio numérique DAB+, celle qui lui permettra de traverser le temps, encore pendant des décennies. A l’occasion de la fête de la radio, retour sur 100 ans de radio !
Après les grésillements de la radio Grandes Ondes de votre grand-mère, après les crachis sonores de la réception FM de Papa, voici le son pur, assorti d’images des nouveaux récepteurs et autoradios DAB+ (à ne pas confondre avec les distributeurs de billets ou encore la fameuse position lancée par un footballeur célèbre ! ).
Par « DAB+ » entendez « Digital Audio Broadcasting », autrement dit la radio numérique par la voix des ondes, celle que nous connaissons tous, qui adopte une qualité de son haute définition. Et, pour certains récepteurs, high tech premium, un écran avec des images couleur synchrones, mais attention : pas de vidéos, non, de belles illustrations : pochette de l’album, portrait de l’interviewé, météo, logo de marque, visuel d’ambiance correspondant à l’émission ect…bref, une nouvelle techno suscitant le désir et l’intérêt.
Signalons au passage que ce fameux DAB+ est un moyen « Green » de diffuser la Radio Numérique, gratuit et anonyme pour l’auditeur. Précisons encore que si nous étions contraints d’écouter la radio uniquement sur votre smartphone, cela serait impossible techniquement, financièrement et contraire aux règles citoyennes : le traçage des TELCOS et du digital classique feraient alors de nous, un peu plus, des esclaves modernes de Google ou Amazon.
Alors vive la radio DAB+ et que vive la créativité et l’indépendance ! Vive la culture et, à ce propos, un peu d’histoire :
C’est à Paris en 1921 qu’a eu lieu la première diffusion radiophonique en France. Le son était dégradé, les récepteurs antédiluviens mais ce pouvoir magique d’ubiquité de la radio fascinait ses premiers utilisateurs.
En Amérique, à la fin des années 20, la radio s’installe dans le pays et les chanteurs de l’époque découvrent les vertus magiques du « microphone » : en « susurrant » près du micro, ils se découvrent un pouvoir merveilleux, une supériorité par rapport à l’orchestre et un pouvoir dévastateur auprès des auditrices qui pensent que l’artiste ne chante que pour elles seules, qu’elles sont les uniques récipiendaires de cette voix qui leur touche le cœur depuis l’immense récepteur radio.
Dans les années 60, la diffusion grandes ondes fait de la radio le média universel, le plus puissant. C’est alors qu’arrive une nouvelle technologie : la modulation de Fréquence (FM) qui permet d’écouter la radio en Stéréo avec un bien meilleur son. La FM ne démarrera qu’en 1981, grâce à Jack Lang et à une astucieuse stratégie « Mittérandienne » ! Merci à eux cependant. Le paysage radiophonique va très sérieusement se diversifier, créant au passage de nouvelles « success stories » telles que celle de la radio NRJ.
Dans les années 90, déjà, sous l’impulsion de l’ex-Patron de Radio France : Roland Faure, voici que la nouvelle technologie « numérique » de la diffusion radio fait son apparition : le « DAB+ » mais hélas, il faudra attendre des années, comme pour la FM, pour que la technologie fasse son apparition commerciale.
En 2009, avec tambours et trompettes, le CSA lance fièrement l’avènement de ce nouveau mode de diffusion, plus qualitatif, moins cher que la techno analogique FM et surtout, permettant plus de radios…
Aussitôt, les « dominants » du marché de la radio font soudain machine arrière : pourquoi ?
Malgré l’insistance du Président Michel Boyon et l’énergie déployée par Rachid ARHAB, patron de la radio au CSA, le projet sera bloqué par une partie de la profession. Peu encline à payer trop vite une double diffusion (FM et DAB) et voir arriver de nouvelles radios, futures concurrentes. Cela n’empêchera pas quelques impétrants, tels que notre radio de « résister », de tenir et d’attendre le dénouement de cette affaire. Il faut dire qu’on n’arrête jamais le progrès !
En 2014, dans l’indifférence générale la diffusion « HD » de la radio DAB+ Débute à Paris, suivent Nice et Marseille. Le CSA, sous l’impulsion de Patrice Gélinet, continue son œuvre, mais toujours avec difficulté.
En 2016, d’autres villes et d’autres radios débutent cette diffusion et c’est en 2018, sous l’impulsion du CSA (Nicolas Curien à la manœuvre) que les choses prennent tournure : les grands groupes de radios semblent enfin d’accord pour faire du DAB+ un succès national !
En 2021, sous le Mandat de Roch Olivier Maistre au CSA et Hervé Godechot, son responsable radio, que les choses prennent une véritable tournure : en octobre prochain les grandes radios « historiques » débutent une diffusion nationale en DAB+.
Enfin, les médias parlent du DAB+, le grand public découvre et, dans le même temps, l’industrie se met en branle : les nouveaux récepteurs sont « design », parfois « vintage » mais tous dans les rayons . Les automobiles neuves désormais équipées et les grandes surfaces de l’équipement auto proposent désormais des autoradios « Bluetooth et DAB+ »
Résultat : désormais, le grand chic va être d’écouter la radio en qualité DAB+ avec les images en plus ! Ouf, il aura fallu 10 ans, saluons les anglais qui ont tiré les premiers et l’Europe entière qui s’équipe également.
1921-1981-2021 : les dates sont symboliques et longue vie au média préféré des Français ! La diffusion DAB+, dernière évolution technique de la radio en France.