Grégory Porter parle des sociétés secrètes noires américaines
Grand passionné de Nat King Cole, l’artiste nous parlera de son idole et de son implication dans la Franc-Maçonnerie noire américaine.
A l’occasion de la sortie de son nouvel album Nat King Cole & Me, Gregory Porter sera l’invité de l’émission Grand Hôtel sur Crooner Radio, au micro de Jean-Baptiste Tuzet de 18h à 19h lundi 15 janvier. A cette occasion, l’artiste nous parlera de son idole et de l’inspiration qu’elle a trouvé dans les sociétés secrètes noires américaines.
La passion pour Nat King Cole du chanteur à la casquette fourrée, Grégory Porter, ne date pas d’aujourd’hui. Une histoire qui commence en famille autours de magnifiques disques vinyles « microsillons » des années 60 avec ces merveilleuses pochettes en couleurs « peintes » de la firme Capitol, qui produisait également Frank Sinatra…
Bref, une histoire de famille autour d’un tourne disques qui permit au jazzman à la voix d’or d’écouter un grand maître de la romance signée Cole Porter ou Rodgers and Hart.
Nat King Cole, comme Duke Ellington, Cab Calloway, Louis Armstrong ont adhéré à leur époque à l’équivalant de la Franc Maçonnerie Anglaise ou Européenne, un ordre spécialement créé pour eux et par eux nommé « Prince Hall » (source : Raphael Imbert, auteur de « Jazz suprême: Initiés, mystiques et prophètes) et qui sera reconnue par la suite par les autres grands ordres internationaux. Les chansons de Nat King Cole l’humaniste, magnifiquement orchestrées, prennent ainsi une dimension spirituelle supplémentaire et le mouvement dont il faisait partie, avec ses frères de couleur a largement contribué à leur émancipation dans une Amérique ségrégationniste jusque dans le milieu des années 60…
La voix profonde et chaleureuse de Gregory Porter n’avait pas échappé à Crooner Radio et ce depuis le premier album événement « Water » paru en 2010 et immédiatement récompensé des Grammy Awards avec une version à cappella de « Feeling Good ».
Son admiration pour Marvin Gaye et Nat King Cole n’était pas difficile à déceler et, le succès aidant, le voici qui fait son outing Crooner avec un magnifique album extrêmement bien orchestré par l’arrangeur Vince Mendoza. Dès le début de la vidéo « trailer » le mimétisme avec Nat King Cole est touchant, avec cette même passion que celle de Georges Benson qui avait également fait un magnifique album hommage au grand Nat.
Le « plus » de l’album de Grégory Porter semble être la relecture passionnée sans pour cela tomber dans l’imitation fanatique. Le côté « classieux » des grands albums de Nat King Cole est là, avec un son d’aujourd’hui, un pur régal.
Une pensée cependant pour le brave Hugh Coltman, pianiste et chanteur, qui a lui aussi récemment fait un hommage à Nat King Cole mais beaucoup plus « grunge », moins entertainment que celui que nous présente aujourd’hui l’excellent Grégory Porter et qui sortira le 27 octobre en France. Une musique idéale pour les fêtes de Noël qui arrivent à grand pas car avec les vrais crooners, à les écouter, c’est Noel toute l’année !