Rod Stewart est l’un des plus grands chanteurs de rock anglais des années 1970, il commence sa carrière en 1963 lorsqu’il rejoint une formation de rhythm’n’blues, Jimmy Powell And The Five Dimensions, où il joue de l’harmonica. Installé à Londres, il est bientôt engagé par Long John Baldry au sein de sa formation, Hoochie Coochie Men qui devient ensuite Steampacket avec Julie Driscoll et Brian Auger.
En 1965, il rejoint la formation blues Shotgun Express où l’on retrouve deux futurs Fleetwood Mac, Mick Fleetwood et Peter Green et dont il devient le chanteur. Rod Stewart commence déjà à être connu sur la scène rhythm’n’blues britannique mais c’est sa collaboration avec le Jeff Beck Group qui lui apporte une notoriété nationale. La combinaison de sa voix éraillée et de la puissante guitare de Jeff Beck séduit aussi les États-Unis où ils s’embarquent dans une série de concerts. Le groupe se sépare en 1969 mais Jeff Beck et Rod Stewart laissent derrière eux deux albums majeurs : Truth en 1968 et Beck Ola en 1969.
Rod Stewart poursuit une double carrière : au sein du groupe The Faces (avec le futur Rolling Stones, Ron Wood) et en solo. Après l’échec commercial de son premier album, An Old Raincoat Won’t Let You Down en 1969, le suivant Gasoline Alley en 1970 qui contient le superbe « Lady Day », lui ouvre la porte du succès. Mais, avec les deux disques qui suivent Every Picture Tells A Story en 1971 et Never A Dull Moment en 1972, Rod Stewart devient une superstar. Ses reprises de « I’m Losing You » des Temptations et de « Angel » de Jimi Hendrix ou ses propres compositions comme « Maggie May » n° 1 aux États-Unis en 1971 et « You Wear It Well » imposent pour longtemps sa voix si particulière, à la fois cassée et attachante.
Au cours des années 1970, « Rod the Mod » fait régulièrement la une de la presse à scandale britannique en raison de ses nombreuses liaisons et mariages ratés avec de blondes créatures. Son disque Atlantic Crossing en 1975 est un succès avec le très beau titre « Sailing » qui culmine en Grande-Bretagne et devient l’hymne des fans de football anglais. Jusqu’à la fin de la décennie, ses albums se vendent à des millions d’exemplaires mais présentent moins d’intérêt sur le plan musical.
À la veille des années 1980, il saura parfaitement prendre au vol la vague disco en sortant son manifeste prétentieux mais non moins irrésistible, « D’Ya Think I’m Sexy » qui pulvérise les charts en étant n° 1 aux États-Unis en février 1979. Avec son air débonnaire et son éternelle crinière blonde de vieux séducteur, Rod Stewart a maintenu la cadence dans les années 1980 avec de nombreux hits comme « Passion », « Infatuation », « Love Touch » ou « Baby Jane ».
Dans les années 1990, il continue à flirter avec les hit-parades et reste, la cinquantaine passée, une figure incontournable du show-biz rock international. En 1995, il sort le très connu A Spanner In The Works et obtient un succès avec « Leave Virginia Alone » composé par Tom Petty. Ses deux albums suivants sont plutôt passe-partout et bourrés de reprises mais il tente un drôle de pari avec Human, paru début 2001. En effet, il glisse des sonorités électroniques dans sa musique.
Dans les années 2000, Rod Stewart se fait crooner et réalise jusqu’en 2010 une série de cinq volumes de reprises tirées du Great American Songbook auxquels s’ajoute le très rock Still The Same.
En 2012 paraissent sa très attendue autobiographie et son premier album de Noël, Merry Christmas, Baby, avec les participations de Michael Bublé, Chris Botti, Cee-Lo Green, Trombone Shorty et Mary J. Blige.
Six mois plus tard, sur l’initiative de son ami Jim Cregan, arrive le premier album original en vingt-deux ans, le magnifique Time, ouvert par un nouveau tube, « She Makes Me Happy ». D’autres recueils de compositions personnelles suivent à un rythme régulier : Another Country en 2015, puis Blood Red Roses en 2018.