Marcel Azzola l’accordéoniste de la célèbre chanson « Vesoul » est décédé
Marcel Azzola est décédé à l’âge de 91 ans
Nous venons d’apprendre le décès de Marcel Azzola, à l’âge de 91 ans, l’accordéoniste virtuose de génie de la célèbre chanson « Vesoul » de Jacques Brel est parti en ce jour glacé de Janvier rejoindre Edith Piaf, Boris Vian, Tino Rossi, Yves Montand au paradis des légendes Françaises, rejoindre tous ses amis chanteurs qu’il avait accompagné, des années durant avec son accordéon virtuose.
C’est à Suresnes en France, à la fin des années 30, qu’il remporte son premier concours d’accordéon, mais très vite cet artiste curieux de bonne musique laissera tomber le tricotage de notes et le bal pour se passionner pour la musique classique, de Bach à Debussy, pour ensuite se passionner, au sortir de la première guerre mondiale, pour le jazz et les premiers accordéonistes de jazz et de jazz manouche.
Plus tard encore, de Michel Legrand à Yehudi Menuhin, les collaborations jazzy et classique seront prestigieuses et puis, après avoir remporté le grand prix du disque de l’accadémie Charles Cros au milieu des années 50, Marcel Azzola sera demandé par les plus grands interprètes de la chanson Française.
Edith Piaf, Yves Montand, le crooner français Jean Sablon, mais aussi Gilbert Becaud et Jacques Brel qui détestait l’accordéon et qui pourtant, avec Marcel Azzola, a signé l’une de ses plus légendaires œuvres : « Vesoul » avec la fameuse performance « live » de Marcel Azzola, enregistrée en une seule prise dans une courte séance de studio…
De Lelouch à Edouard Molinaro, le cinéma le demandera aussi beaucoup et, des films de Jacques Tati à ceux de Lelouch, l’accordéon de Marcel Azzola nous est familier sans même que l’on s’en rende compte.
Ces dernières années, ce grand musicien d’origine italienne, vivait tranquillement dans sa maison de Villennes sur Seine, au milieu de son impressionnante collection d’accordéons dont certains remontaient au 19e siècle.
J’ai le souvenir d’une visite charmante, avec mon fils Charles, alors agé de 14 ans et tout heureux de lui jouer Vesoul à l’accordéon, et de lui expliquer que pour plaire à son grand père il avait mis le piano jazz de côté pour jouer des airs corréziens et c’est alors que Marcel lui avait dit : « c’est très bien Charles, très bien…alors si tu veux bien, maintenant, avec mon aide, tu vas commencer à jouer de la musique ! ».
Marcel Azzola était dans l’exigence musicale absolue, il savait lire la partition et c’est pour cela que les plus grands ont fait appel à lui. J’ai un regret en vous parlant de Marcel, c’est qu’un grand artiste tel que Tony Bennett, grand amoureux de la France, n’est jamais eu l’occasion d’enregistrer un album de standards internationaux d’origine française, avec Marcel Azzola, que nous saluons et que nous embrassons tendrement…jb Tuzet pour Crooner radio